Cette semaine a notamment été marquée par la sortie du film Saint Laurent, de Bertrand Bonello, quelques mois après celle du film de Jalil Lespert Yves Saint Laurent. Si le sujet est le même, les choix esthétiques évoqués par les affiches sont, eux, radicalement opposés.
L’affiche du film de Jalil Lespert optait pour une représentation en pied du couturier. Le dessin noir sur fond blanc, classique et élégant, se voulait introduction au biopic du personnage nommé « Yves Saint Laurent », promesse de connaître la vie du mythe, promesse surtout d’en apprendre un peu plus sur celui qui se cachait derrière les initiales (devenues marque) YSL.
L’affiche pop du film de Bertrand Bonello doit promouvoir une œuvre qui déconstruit le mythe Saint Laurent en se concentrant sur certains événements de la vie du styliste. On ne perçoit donc plus que le visage du créateur, de profil, un rayon de lumière se réverbérant dans le verre de ses célèbres lunettes. Le prénom Yves a disparu du titre, ne demeure que le nom Saint Laurent – saint et martyr moderne ?
Cette affiche n’est finalement pas sans évoquer celle du film Jobs de Joshua Michael Stern, qui proposait en gros plan le visage multifacettes du fondateur d’Apple avec un traité graphique renvoyant à certaines œuvres d’Andy Warhol. A cette nuance près : Steve Jobs nous regardait dans les yeux, quand Saint Laurent semble garder tout son mystère.
Ping : L'année 2014 de Sémiosine le blog - Sémiozine